Les Zekri sollicitent les âmes charitables

Publié le par HAMMAD

Leur maladie nécessite une prise en charge à l’étranger

L’appel de Abeer, Mohamed-Seïf Eddine et Mohamed-Achref Zekri est demeuré sans écho.

Aucune réaction de la part des pouvoirs publics, pas plus des âmes charitable, personne n’est venu en aide à ces jeunes gens, nécessitant, plus que jamais, une intervention sur leur amyotrophie, sachant que celle-ci s’est encore aggravée. Lycéenne et étudiants à l’université, Abeer, Mohamed-Seïf Eddine et Mohamed-Achref, respectivement âgés de 16, 19 et 21 ans, sont déclarés handicapés moteurs à 100 % depuis l’âge de 4 ans. Ils sont atteints tous les trois d’une amyotrophie spinale progressive de type 3 ayant entraîné une atrophie des muscles entourant la colonne vertébrale, et par conséquence une déformation progressive du dos. En 2007, lors d’une cérémonie organisée en l’honneur des lauréats au baccalauréat, le ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbas, avait promis de mettre à leur disposition un véhicule adapté. Nous sommes à l’orée de 2010, et rien ne s’annonce à l’horizon, c’est même plutôt sombre, à l’image des années précédentes.

Les promesses faites à chaud n’ont pas été tenues. Les Zekri ont donc renoncé à compter sur la « générosité » du ministre, et décidé de saisir le bureau d’Algérie de l’organisation non gouvernementale Handicap international, sis à Alger, et dont l’action consiste en aide humanitaire internationale aux personnes handicapées. Là, un dossier complet, dira le père, agent de sécurité à la société de gestion immobilière (SGI) de la zone industrielle de Didouche Mourad, leur a été fourni, « et Dieu est tout notre espoir », a-t-il ajouté. L’hôpital Saint-Vincent de Paul de Paris est prêt à prendre en charge les trois frères grâce à la médiation de l’Association française contre les myopathies (AFM) entre cette institution sanitaire et la famille Zekri. Cependant, un obstacle de taille reste à franchir : le coût de l’opération pour arthrodèse. Celle-ci, estimée à près de 30 000 Euros, comprend différents examens complémentaires. Une somme exorbitante, qui n’est hélas pas à la portée de la famille Zekri, dont le revenu dérisoire ne pourra jamais couvrir les frais d’une telle opération. Que faire alors ? les âmes charitables sont encore interpellées.

 Par Selma B.

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